Holly-Neuneu-Wood
Il fut un temps où le cinéma d’Hollywood racontait de jolies histoires qui vous transportaient pendant 1h30 dans d’autres contrées. Il
fut un temps où le cinéma d’Hollywood était le rempart de l’Amérique face au fascisme du Maccarthysme.
Eh bien manifestement, c’était il y a longtemps !
Pour un Michael Moore se débattant comme il peut contre la stérilisation rampante des esprits, on trouve un ramassis de réalisateurs qui, derrière des films de plus en plus convenus, vous glissent des messages de moins en moins subliminaux. Et pas forcément des réalisateurs de seconde zone qui cherchent à sortir du chômage.
Je suis allé voir la semaine dernière “ La guerre des mondes ” de Spielberg. Je veux bien excuser la faiblesse générale du scénario : après tout, HG Welles l’a écrit en 1898 et il n’est pas étonnant que ce qui était très novateur à l’époque puisse paraître gentillet aujourd’hui. J’ai un peu plus de mal à trouver satisfaisante la morale d’une histoire qui veut qu’un paumé qui a raté sa vie d’homme regagne quelque crédibilité aux yeux de ses enfants en trucidant un ex ambulancier un peu trop va-t-en guerre. Globalement, c’était déjà mal parti, mais chaque réalisateur a le droit de faire un mauvais film.
Ce qui m’énerve beaucoup plus ce sont les sous-entendus politiques mesquins qui sont lancés en douce et d’un air anodin :
- la bonne Amérique subit une attaque qui “ vient de loin ” et un naïf enfant demande si cela vient “ d’Europe ”. Sans blague !
- et que penser de ce devoir à finir et qui concerne “ l’occupation française en Algérie ” ? Cela aurait pu être marrant si le devoir avait concerné l’Indochine, mais quand on sait que l’américain moyen a un peu de mal à savoir où situer la France sur une carte, on peut avoir des doutes sur le fait que les petits américains aient à plancher sur la décolonisation, ou plutôt l’infâme occupation d’un pays par les vilains français.
Mais à vrai dire, la guerre des mondes n’est pas le premier film où j’ai des doutes sur les motifs des réalisateurs. Troie de Wolfgang Petersen m’avait déjà étonné. D’abord par la vision ridicule du monde antique (personne ne les a prévenus que les Grecs ont construit à l’origine de vrais temples et pas des temples en ruine ?), mais aussi par la désagréable impression d’être devant un film de propagande. Que penser de ce débarquement de GI en jupette façon 18 juin qui après une attaque héroïque prennent le temple du mauvais dieu (Apollon) avant de couper la tête à sa statue ? Ai-je vraiment un esprit tordu si, en pleine guerre du golfe, j’ai eu l’impression que c’était une référence au débarquement de soldats américain en Irak cherchant à couper la tête du vilain dieu local au nom de Bush-Agamemnon?
J’espère qu’un jour un souffle d’indépendance artistique soufflera à nouveau sur Hollywood. En attendant, je m’abstiendrai d’aller voir des navets de propagande racontant l’histoire d’un blondinet en jupette ou d’un nain pusillanime. La propagande est la soupe des faibles !
Eh bien manifestement, c’était il y a longtemps !
Pour un Michael Moore se débattant comme il peut contre la stérilisation rampante des esprits, on trouve un ramassis de réalisateurs qui, derrière des films de plus en plus convenus, vous glissent des messages de moins en moins subliminaux. Et pas forcément des réalisateurs de seconde zone qui cherchent à sortir du chômage.
Je suis allé voir la semaine dernière “ La guerre des mondes ” de Spielberg. Je veux bien excuser la faiblesse générale du scénario : après tout, HG Welles l’a écrit en 1898 et il n’est pas étonnant que ce qui était très novateur à l’époque puisse paraître gentillet aujourd’hui. J’ai un peu plus de mal à trouver satisfaisante la morale d’une histoire qui veut qu’un paumé qui a raté sa vie d’homme regagne quelque crédibilité aux yeux de ses enfants en trucidant un ex ambulancier un peu trop va-t-en guerre. Globalement, c’était déjà mal parti, mais chaque réalisateur a le droit de faire un mauvais film.
Ce qui m’énerve beaucoup plus ce sont les sous-entendus politiques mesquins qui sont lancés en douce et d’un air anodin :
- la bonne Amérique subit une attaque qui “ vient de loin ” et un naïf enfant demande si cela vient “ d’Europe ”. Sans blague !
- et que penser de ce devoir à finir et qui concerne “ l’occupation française en Algérie ” ? Cela aurait pu être marrant si le devoir avait concerné l’Indochine, mais quand on sait que l’américain moyen a un peu de mal à savoir où situer la France sur une carte, on peut avoir des doutes sur le fait que les petits américains aient à plancher sur la décolonisation, ou plutôt l’infâme occupation d’un pays par les vilains français.
Mais à vrai dire, la guerre des mondes n’est pas le premier film où j’ai des doutes sur les motifs des réalisateurs. Troie de Wolfgang Petersen m’avait déjà étonné. D’abord par la vision ridicule du monde antique (personne ne les a prévenus que les Grecs ont construit à l’origine de vrais temples et pas des temples en ruine ?), mais aussi par la désagréable impression d’être devant un film de propagande. Que penser de ce débarquement de GI en jupette façon 18 juin qui après une attaque héroïque prennent le temple du mauvais dieu (Apollon) avant de couper la tête à sa statue ? Ai-je vraiment un esprit tordu si, en pleine guerre du golfe, j’ai eu l’impression que c’était une référence au débarquement de soldats américain en Irak cherchant à couper la tête du vilain dieu local au nom de Bush-Agamemnon?
J’espère qu’un jour un souffle d’indépendance artistique soufflera à nouveau sur Hollywood. En attendant, je m’abstiendrai d’aller voir des navets de propagande racontant l’histoire d’un blondinet en jupette ou d’un nain pusillanime. La propagande est la soupe des faibles !